
le secret de l’arbre chapitre 7
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Ils se redressèrent tous en grommelant. Bolet Leva la lanterne pour éclairer l’espace dans lequel ils étaient tombés. Devant eux se tenait une cavité aussi haute qu’une cathédrale, ils avaient atteint le centre de l’arbre. En face d’eux, à hauteur de deux champignons, se tenait une montre à gousset en argent. Elle projetait des reflets d’argent dans toute la salle, on entendait résonner un Tic Tac menaçant. Elle était incrustée dans une espèce de substance visqueuse noire à l’odeur putride. Cela s’étendait comme des tentacules dans toute la cavité. C’était sûrement ce truc bizarre qui rendait l’arbre malade. Est-ce que cela provenait de la montre ?
— Ne vous en approchez pas, le gel noir prendrait possession de vous. Dit une voix féminine derrière eux.
Ils se retournèrent, la chef des pleurotes surgie de l’ombre.
— Je vous avait dit de ne pas rentrer dit-elle tristement.
— Qu’est-ce que c’est que cette chose ? demanda l’amanite apeurée.
— C’est “Le temps qui passe” . Il fut caché ici par un petit humain, il y a plusieurs années maintenant. Ce petit humain était très en colère. Toute sa haine et son désespoir étaient canalisés dans cet objet. Notre arbre l’a recueilli, il a voulu aider le petit humain en le soulageant de sa peine. Notre châtaignier a caché et a contenu cette colère si longtemps… Mais il n’a plus la force de lutter maintenant et la haine a ressurgi, contaminant tous ceux qui le touchent. C’est pour cela que je ne pouvais vous laisser rentrer. Tout est perdu maintenant.
— Je connais cette montre dit Bertille émue, je l’ai vue sur une photo de mon grand-père.
— C’était quel genre d’arbre ton grand père ? demanda Bolet.
— Ce n’était pas vraiment un arbre mais on m’a souvent dit que c’était une tête de bois et qu’il était dur comme le chêne.
— Je le savais ! dit bolet tu es bien un gland !
— JE suis…. UNE PETITE FILLE ! hurla Bertille en serrant les poings.
L’amanite s’interposa,
— Ça suffit vous deux, ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Nous devons trouver une solution rapidement avant d’être touchés nous aussi.
Les deux compagnons s’assirent en cercle autour de la lanterne, Bertille, mal à l’aise, resta debout. La lanterne émettait une couleur ocre orangé, projetant l’ombre de Bertille sur la montre. Dehors on entendait toujours le croassement féroce de la pie s’en prenant aux pleurotes noirs. Elle avait envie de pleurer. C’était sa faute et celle de son grand père. Elle était responsable de ce qui arrivait à son arbre et à ses amis. Elle prit une grande inspiration et se décida.
— C’est la montre de mon grand-père… C’est à moi de la récupérer…
Elle prit dans son sac à aventure son couteau d’exploratrice et escalada la paroi, puis entreprit de déloger la montre de l’arbre. La trotteuse accéléra le rythme comme pour protester, mais Bertille continua et utilisa son couteau pour faire levier entre le bois et le métal.
